San Ignacio de Moxos (ANF). – A pesar des nombreux obstacles bureaucratiques, des scénarios d’urgence sanitaire et des changements dans le pouvoir politique ainsi que l’administration publique, les indigènes du Beni persévèrent et demeurent déterminés à consolider leur processus d’autonomie.
Lors de la dernière réunion des corregidores du Territoire Indigène Multiethnique (TIM 1) à San Ignacio de Moxos, Beni, il a été décidé, par un vote résolutif, de confirmer la date du 12 décembre pour l’approbation de leur statut d’autonomie indigène à travers des normes et des procédures propres, en présence de l’Organe Électoral, conformément à la Loi 1198 qui leur confère cette capacité.
Les résolutions émises par les corregidores demandent également au Tribunal Suprême Électoral (TSE) une réponse rapide et positive à la demande de supervision du processus d’approbation de leurs statuts, en conformité avec les mandats législatifs. De plus, ils ont mandaté la sénatrice Cecilia Moyoviri et le député Enrique Cunay, tous deux représentants indigènes du Beni, pour gérer l’approbation de la loi de création de l’unité territoriale du TIM 1 au sein de l’Assemblée Législative Plurinationale (ALP). Ceci est l’une des exigences fixées par la loi pour la consécration de leur autogouvernance, une fois leurs statuts approuvés.
Le TIM 1 a décidé en 2010 de suivre la voie territoriale pour accéder à l’autonomie indigène. En octobre 2015, ils avaient déjà complété les conditions fixées par la loi pour entamer leur autonomie indigène. L’année précédente, ils avaient reçu le titre de propriété de leur territoire.
Ce jour-là, ils avaient reçu du Ministère des Autonomies le certificat de viabilité gouvernementale et de base populationnelle – une exigence légale pour la formation d’autonomies indigènes, indiquant que le TIM avait une structure organique avec la force et l’indépendance nécessaires pour constituer un gouvernement autonome.
Actuellement, leur statut d’autonomie indigène a reçu la déclaration de constitutionnalité pleine du Tribunal Constitutionnel Plurinational (TCP) et doit être soumis à approbation à travers des normes et des procédures propres, en vertu de la Loi 1198 du 14 juillet 2019, qui, entre autres, modifie l’article 52, par. V de la Loi Cadre d’Autonomies et Décentralisation pour ce faire, en dépit de l’exigence initiale d’un référendum.
Il est rapporté par la direction et les corregidores que le 29 octobre dernier, ils ont adressé au TSE une demande de supervision pour l’approbation du statut d’autonomie, pour laquelle ils n’ont pas encore reçu de réponse.
Par ailleurs, entre le 6 et le 10 février de cette année, ils ont soumis à l’ALP le projet de loi de création de l’unité territoriale, cependant ce projet n’a pas été traité durant toute la législature transitoire.
L’assemblée des corregidores a également abordé d’importants sujets liés à des questions politiques, territoriales et autres considérations de grand intérêt pour le territoire. Ils ont réaffirmé leur unité en tant que territoire et leur vigilance constante pour que les autorités facilitent leurs démarches.
Le Territoire Indigène Multiethnique 1 est composé des peuples indigènes Mojeño Trinitario, Mojeño Ignaciano, Chimán, Yuracaré et Movima.